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Coupures de presse
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Paru dans BUZZ (Paris)
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Voilà
un groupe qui laisse un peu désarmé tant il rend l'étiquetage
compliqué. Aussi à l'aise dans une certaine forme de variété rock
(Désillusion) que dans l'univers indépendant
(Lorelei, qui
évoque le groupe suédois Kent), capable de mélodies simples comme de travaux
sonores élaborés (Des maux aux lettres), poussant parfois ses limites
musicales jusqu'à l'électronique (untitle I & II), Reeds semble
prendre autant à Radiohead qu'à Death In Vegas, autant à Axel Bauer qu'aux
récents Thiéfaine.
Le résultat est souvent assez novateur et, pour tout dire, très
prometteur
pour la musique française.
Christophe Graciot
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Paru dans MIX (national)
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Cette
formation toulousaine est composée de quatre jeunes formés
dans les cafés-concerts et festivals de sa ville. C'est là que
depuis 1994, ils distillent leur pop-rock aux influences psychédéliques, très
toutefois inspirées par la scène anglaise. La voix de Richard nous tromperait
presque, car il sait se servir de son organe le bougre. Jolies compos, belle
voix, bonne technique du reste de la troupe, reste plus qu'à Reeds de ne pas
plier sous l'indifférence et à persevérer dans cette voie.
Alexandre Aumadère
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Paru dans LabelVie (cyber journal, Grenoble)
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C'est
par centaines qu'arrivent chaque année les nouveaux groupes,
suivant pour la plupart le même triste schéma : on va vite, on écrit quelques
chansons pauvres pour sortir quelque chose et on se fait vite oublier. Mais
tous ne suivent pas la même évolution. Certains vont plus haut, plus loin, ont
plus d'éclat que les autres. En un mot, certains ont un avenir plus rose que
d'autres.
Et
Reeds fait partie de cette deuxième catégorie, assurément. Qui
sommes-nous pour prédire le futur de ce groupe ? Nous
sommes tant sous le charme de leur univers musical que nous
sommes sûrs que Reeds a un bel avenir devant lui.
C'est
vrai qu'il est souvent difficile de s'enthousiasmer pour une démo,
beaucoup de jeunes groupes "à guitares" n'ayant pas encore trouvé leurs
propres armes, se contentant de prendre celles de leurs aînés confirmés pour
passer à l'attaque. Mais là, c'est différent.
"Draft"
est la première démo enregistrée en studio par Reeds, et si tout
n'est pas parfait, une belle majorité des six titres méritent le détour.
On
commence par Go On, probablement meilleure composition de la
démo. Ca dure sept minutes, et on a l'impression que ça aurait pu durer
quelques heures encore. Chanson à facettes, joli petit diamant aux couleurs et
à la texture changeants au gré des idées du groupe, "go on" ressemble à un
véritable labyrinthe sonore et sonique dans lequel Reeds prend le très malin
plaisir de perdre l'auditeur dans d'innombrables recoins. Tout y est
admirablement ciselé, formidablement aiguisé, des guitares caractérielles à la
rythmique ronde et chaude.
Et
ça se poursuit dans la même veine avec Flood, plus instrumentée
et aussi bien instrumentée. Transpercée de part en part par une guitare
suraigüe, soulignée par une wah-wah classieuse, c'est plus classique mais ça
fonctionne parfaitement.
Suit
la jolie Wake Up, sombre et profonde sans jamais être
ennuyeuse, notamment grâce à ce fameux talent pour les jeux de pistes
tortueux.
Plus classique est Inside à la mélodie moins évidente mais à
l'ambiance plus mystèrieuse.
Wall of Time remet les pendules à l'heure, électrise la démo,
s'énerve sans frapper dans le vide, on dirait du Gene, mais du bon.
Et c'est la fin avec Forgive, d'une fausse lenteur, assez jolie mais
un poil trop commune pour se démarquer du reste de ce beau coup d'essai. Un
excellent coup d'essai qu'il ne leur reste plus qu'à transformer.
T.B.
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