Souvenir, souvenir...

Trois jours et demi inoubliables avec un ingé-son remarquable, autant sur le plan humain que professionnel ! Signalons qu'il n'y a aucun lien de parenté entre le groupe et Jean Rigaud (c'est son nom) : nous nous sommes connus à l'occasion de cet enregistrement, et rien de plus. Je dis ça parce qu'on lit des tas de louanges extraordinaires dans les dossiers de presse et dans les interviews d'artistes, et puis quand on gratte un peu, on s'aperçoit que les dites louanges concernent le frère du chanteur, l'ami d'enfance du guitariste etc. Eh bien ce n'est pas le cas ici : Jean Rigaud est un ingénieur du son formidable et il n'est pas parent ou pote des Reeds !

Mais revenons à Draft : on aurait bien aimé prendre six jours pour faire le boulot, mais nous avions à peine assez d'argent pour trois jours de studio : deux jours et demi de prise de son et un jour de mixage pour être précis. Autant dire qu'on a travaillé du matin au soir. Un régal, sauf à l'heure du réveil. On vivait tous chez Ludo pendant ces trois jours. Délire.

Je me souviens encore de la conception du packaging... et pour cause : quel folklore ! Nous avions 350 CD gravés (et testés) par nos soins à mettre en boîte. On avait tout dessiné avec Power Point, c'est dire si on était équipés : le livret 4 pages, la couverture du dos... enfin tout ça quoi. Une fois nos "créations" imprimées (en couleur, s'il vous plaît) nous montâmes nos maquettes à coup de collages et de découpages sur des planches A3 ; ben oui, du A3 parce que ça revient moins cher à photocopier. Forts de ces maquettes réalisées au millimètre près, nous nous apercevons que les photocopieuses couleurs ne peuvent pas faire un recto-verso avec un alignement régulier des faces opposées. Autrement dit, dans un langage moins technique, ce fut très chiant de photocopier tout ce birzingue.

On a donc fait de notre mieux, au coup par coup, pour que le recto et le verso des différents papiers tombent bien en face l'un de l'autre. Vraiment pas une partie de plaisir tout ça. Après, il a fallu découper toutes ces planches. Comme les massicots sont trop approximatifs il ne restait qu'une solution : le découpage au cutter ! Un véritable travail de fourmi : découpage, pliage, insertion dans la "cristal-box"... Satisfaisant, mais fastidieux... Je ne pensais pas que c'était ça "autoproduire un album".

Enfin, pour ce qui est de notre deuxième album (à paraître), les tarifs aujourd'hui sont assez bas pour pouvoir confier tout le travail d'édition (pressage et imprimerie) à un professionnel, et nous en sommes bien contents !

Les Reeds remercient chaudement La WahWahUps, Erich et son Erich Coffie, Stéphane Jammes, Jean Rigaud pour son travail, sa gentillesse et les claviers sur #4 et #5, Ludo'family pour son hospitalité, la DVE, Laurent Michaud, Cécile Pédoussat, Brigitte Riguet, Julien Costa, Gomez'family, Revel'family, Yves Mercadier (Allô Marshall ?), JB Ribet, Guillaume Fillola, La baguetterie, Cyril Martinie (swip, swip !), Raymond & Djidji Chervin, Michael Crouzy, Nico Poirier, Mathieu Sole, Lionel Amiel, Lise Munch, Mathieu Bezian, Bernard Reyes, le ROCK, et tous ceux qui nous aiment... Love...